10 MILLIONS POUR LES ÉTUDIAN·E·S PRÉCAIRES : VRAIMENT ?
Ce mardi 22 novembre 2022, le gouvernement a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 10 millions d’euros pour lutter contre la précarité alimentaire des étudiants. Alors que l’inflation a atteint un taux record de 6,2% en octobre dernier et que le coût de la rentrée étudiante avait augmenté de 7,38% en septembre, la décision de l’exécutif semble faussement intéressée.
Malheureusement, il ne s’agit ici que d’une action pansement. Puisque d’une part, ces aides seront versées aux associations qui agissent en faveur des étudiants les plus précaires. Même si le travail de ces associations est à saluer grandement, il est nécessaire de renforcer le service public étudiant qu’est le CROUS. Ce budget est un don national ponctuel à des associations qui font année après année, et notamment durant la période du covid, le travail qui incombe normalement à notre gouvernement : sortir les étudiant·e·s de la misère. En aucun cas, ce problème de fond ne sera résolu par l’action caritative, une véritable réforme sociale est nécessaire.
D’autre part, cette annonce est ridiculement hors des réalités. La ministre a précisé qu’avec ce budget il serait financé “au moins 300 000 colis alimentaires permettant à un étudiant de se nourrir pendant une semaine”.
Le nombre de colis annoncés ne représente même pas la moitié du nombre de boursier·e·s en France (720 000 pour l’année 2021-2022)
De plus, si l’on considère que beaucoup d’étudiant·e·s non boursier·e·s vivent dans des situations d’extrême précarité, il est évident que nous avons affaire à une démarche déconnectée de la réalité des étudiant·e·s.
L’Union des Étudiant·e·s Communistes dénonce cette mesure plus qu’insuffisante de la part du gouvernement, et le mépris que celui-ci a pour l’ensemble des étudiant·e·s précaires.
Face à cela, l’UEC, revendique :
- La mise en place d’un revenu étudiant fixé au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales.
- Un encadrement des loyers universitaires et un plan de construction national de logements étudiants.
- L’instauration d’une restauration universitaire de proximité et à bas coût.
- L’augmentation du budget alloué au CROUS, et le renforcement de ses services.