Logement
Étudier, se loger, réussir
Pour étudier, il faut d’abord pouvoir se loger. Et ce n’est pas une chose simple lorsque nous vivons dans une pénurie qui touche l’ensemble du territoire. Que ce soit à Albi, Arras, Paris ou Toulouse, nous manquons de logement et par conséquent, les loyers augmentent fortement.
Un logement de qualité et à bas coût, est la garantie pour les étudiants et les étudiantes d’un cadre propice à la réussite. Pour cela, nous avons besoin d’un grand plan de construction de cités universitaires administrées par le service public.
Des loyers trop élevés
La première barrière au logement est celle de son coût. En effet, le logement représente la première dépense dans le budget des étudiants. En moyenne, le budget logement mensuel d’un étudiant s’échelonne entre 600 à plus de 1000 € par mois, soit de 8000 à 12 000 € par an environ.
Les aides allouées au logement sont trop faibles et les bourses trop inégales. Ainsi, du fait des loyers trop chers, nous avons vu se multiplier la location de logements insalubres, en dessous des surfaces légales ou encore le logement chez l’habitant.
Manque de logement
La seconde est celle du nombre de logements étudiants sur le territoire. Nous manquons cruellement de logements sur le territoire créant une forte pénurie.
À l’heure actuelle, nous disposons de seulement 175 000 places en cité U, administrées par les CROUS, qui sont à partager entre 665 000 boursiers. C’est insuffisant et met en péril les conditions d’études des étudiants boursiers. Alors même qu’ils sont déjà les plus fragiles, le rôle du CROUS est de pouvoir les accompagner jusqu’au bout dans le bon déroulement de leurs études.
Un recours important de l’État au privé
Il existe aussi 206 000 places en résidences étudiantes gérées par des organismes sociaux ou, pour la majorité, des entreprises privées. Celles-ci proposent des loyers plus chers que ceux des CROUS sous prétexte d’équipements supplémentaires. Elles font alors des profits astronomiques sur le dos des étudiantes et étudiants.
À partir de 2004 l’État a essayé de combler le manque cruel de logements étudiants à l’aide de mesures fiscales avantageuses pour les investisseurs. Aujourd’hui, les propriétaires peuvent acheter un logement en résidence privée pour entre 70 000 € et 300 000€ pour la région parisienne. Ils ont ainsi l’assurance d’avoir un ou une locataire. Ce qui fait de ces résidences un marché juteux et en pleine expansion.