Avec Barnier, en route vers l’austérité

Le nouveau gouvernement Barnier est fortement marqué à droite dans sa composition. Celui-ci a transmis, il y a quelques jours, les plafonds de dépense fixés pour les missions de l’État aux parlementaires. 

Ces documents budgétaires sont sans appel : l’ESR, encore une fois soumise à une cure d’austérité, fait face à de nouvelles entraves à sa mission de service public.

Ce sont 600 millions en moins pour les budgets hors LPR qui sont prévus pour 2025. Et ce, alors même que le nombre d’étudiants en 2024 connaît une hausse de 4,5% par rapport à l’année 2022-2023.

 Au total, les montants alloués pour les diverses missions de l’État seront en baisse de 3 milliards d’euros en 2025 par rapport à la loi de finances initiale de 2024. En tenant compte des 2% d’inflation prévus, ce sont 10 milliards de nouvelles coupes budgétaires qui seront ainsi effectuées, à peine un an après les coupes précédentes du même montant.

L’objectif de la baisse du déficit public exigé par Bruxelles, qui a placé la France en procédure de déficit excessif (le déficit public dépassant les 5%, dépassant allègrement le seuil des 3%) a bon dos pour poursuivre la voie de l’ouverture de l’ESR au privé.

Ce déficit est la conséquence de cadeaux fiscaux (exonérations de cotisations, niches fiscales, baisse de l’imposition effective des grandes firmes). Ainsi que d’une situation économique dégradée dans laquelle les politiques libérales portent une responsabilité établie, notamment par le récent rapport Draghi. C’est pourtant aux ministères de l’Ecologie, des Sports ou encore de l’Enseignement Supérieur qu’il revient de payer la note. 

Il s’agit de saborder le patrimoine public pour éponger le déficit avant que celui-ci ne soit davantage creusé en conséquence de ces mêmes politiques. Cette course contre le déficit est à rebours à la fois des logiques d’efficacité économique et de progrès social et casse la formation des générations actuelles. Celle-ci est pourtant un levier décisif pour effectuer la transition écologique et réindustrialiser le pays.

Face à cette nouvelle surenchère austéritaire, l’Union des Étudiants Communistes oppose l’investissement massif dans l’ESR afin d’avoir la jeunesse la mieux formée pour répondre aux défis majeurs auxquels le pays fait face.