Au canada, les étudiant·e·s se mobilisent pour des stages rémunérés
A Sherbrooke, les étudiant.e.s ont tenu deux journées de grève pour des stages rémunérés. Cette bataille a dépassé les frontières de la ville puisque 15 000 étudiant.e.s de tout le Canada ont aussi appelé à la mobilisation. Elle coïncide avec le Global Intern Strike Day, un mouvement international pour une juste rémunarétaion des stages. La grève a été reconduite au 8 mars, date symbolique dans un pays où les inégalités salariales femmes/hommes se creusent et où les stages les plus aliénants sont souvent le quotidien des étudiantes.
Partout, les stages sont devenus une étape nécessaire dans les formations universitaires. Ils doivent permettre une mise en pratique de nos connaissances et l’acquisition de savoirs-faire. Aujourd’hui, le manque d’encadrement ne permet pas de s’y former correctement, et beaucoup d’étudiant.e.s n’ont pas accès à des stages en rapport avec leur formation. De plus, n’étant pas rémunéré.e.s à la hauteur du travail fourni, les stages permettent trop souvent de faire effectuer aux étudiant.e.s le travail d’un.e salarié.e diplômé.e, mais sans le salaire à la clé. Autant de richesses accaparées par les capitalistes au mépris des travailleurs.euses.
La campagne de l’UEC pour les stages étudiants va dans le sens de la mobilisation des étudiant.e.s canadien.ne.s. Nous leur adressons tout notre soutien et joignons nos voix à leur mobilisation, en proposant de :
Libérer l’offre de stage, avec des quotas de stagiaires par entreprise et administration, en fonction des capacités réelles d’accueil
Garantir un salaire au sein des stages , à hauteur minimum du SMIC et en fonction du niveau d’études
Assurer réel suivi pédagogique au sein des facs, ainsi que dans les structures d’accueil