Étudiant.e.s en santé réquisitionné.e.s : au front sans armes
Alors que les cours des étudiant.e.s infirmier.e.s sont annulés, le ministère de la Santé ainsi que celui de l’enseignement supérieur et de la recherche prévoient un décret maintenant leurs stages, dans des conditions sanitaires critiques. Ce décret autorisera et encadrera la réquisition d’étudiants infirmier.e.s, jusqu’ici illégale. En Île-de-France, la présidente de la région Valérie Pécresse invite déjà les étudiant.e.s à se mobiliser.
À l’opposé de l’image égoïste qui leur est accolée, la résilience de tou.te.s ces jeunes, dont les étudiant.e.s en santé, qui se mobilisent volontairement, pour endiguer la pandémie et aider leurs voisin.e.s fragiles, est admirable. Elle l’est d’autant plus face à l’incompétence et à l’irresponsabilité d’un gouvernement qui n’a toujours pas pris les mesures nécessaires – notamment en termes de matériel médical – pour permettre aux travailleur.se.s mobilisé.e.s d’œuvrer en toute sécurité pour le bien des patient.e.s. Pour que le confinement national ne soit pas vain, il est urgent d’investir massivement et sans attendre dans l’hôpital public, dans la recherche fondamentale, et dans un plan exigeant de réorientation de l’industrie afin de répondre aux besoins des personnels de santé à très courte échéance.
Les étudiant.e.s communistes sont solidaires de leurs camarades et des professionnel.le.s qui luttent en ligne de front pour mettre fin à la pandémie et garantir à chacun.e l’accès aux biens de première nécessité. Ce travail, majoritairement assumé par des femmes, doit être revalorisé : hausse des salaires, reconnaissance des études et des diplômes du care, valorisation des compétences dites féminines.