Étudiant·e·s en santé réquisitionné·e·s : le Gouvernement fait payer le prix de son impréparation

Le Ministre de la santé Olivier Véran a annoncé jeudi que les étudiants et étudiantes en soins infirmiers pouvaient intervenir en renfort aux aides soignants pour faire face à la seconde vague de covid-19. 

Depuis des mois, les personnels soignants alertent sur le risque d’une seconde vague. Force est de constater que le Gouvernement s’y est insuffisamment préparé. Le système hospitalier est incapable de gérer son activité et est forcé de repousser des interventions considérées comme non-urgentes. 

Depuis des années, les personnels soignants tirent la sonnette d’alarme sur l’état de l’hôpital public dû aux politiques austéritaires ayant entraîné un manque de moyens considérable dont nous payons le prix fort aujourd’hui : engorgement des services, manque de personnel, manque de lits et de matériel.

Le gouvernement fait face à ses contradictions. Aujourd’hui nous sommes dans l’obligation de faire appel aux étudiants et étudiantes en santé pour venir en aide au personnel soignant, trop peu nombreux, pour faire face à la hausse des patient·e·s contaminé·e·s par le covid.

Mobiliser des milliers d’étudiants et les étudiantes en santé fragilise leur apprentissage. 

Mobiliser des milliers d’étudiants et d’étudiantes en les rémunérant à moins de 3 euros de l’heure est une aberration. 

Face à cela l’Union des Étudiant·e·s et des étudiantes Communistes demande à ce que les soignants et soignantes en étude, aujourd’hui appelé·e·s en renfort soient rémunéré·e·s au minimum au Smic. 

Il est urgent d’embaucher immédiatement des jeunes, aujourd’hui en recherche d’emploi, chargés d’effectuer les tâches non-médicales réalisées à ce jour par le personnel de santé. Ces embauches doivent ouvrir la voie à des formations diplômantes et qualifiantes. Pour cela, ouvrons des places dans des formations en santé, pour former les personnels soignants de demain. Préparons l’avenir en investissant massivement dans la santé publique pour embaucher le futur personnel de santé dont nous avons besoin.