Frédérique Vidal rajoute des chaises mais pas de moyens
En fin de semaine dans une Interview sur Europe1, Frédérique Vidal, en essayant de défendre ParcourSup, a annoncé la création de 19 000 places dans l’Enseignement Supérieur.
Cette annonce est présentée par la ministre comme une preuve d’une politique ambitieuse pour l’ESR mais la réalité est différente.
Tout d’abord, le nombre de places annoncées est bien en dessous du nombre de nouveaux étudiants et de nouvelles étudiantes annoncé à cette rentrée , à savoir 31 000.
Avec la sélection, un trop grand nombre d’étudiants et d’étudiantes n’aura pas accès à l’Enseignement Supérieur ou a à la filière de leur choix à la rentrée de septembre. De plus, la création de ce faible nombre de places dans l’ESR ne s’accompagne pas d’un plan de recrutement d’enseignants et d’enseignantes.
Cela signifie que Frédérique Vidal ne fait que rajouter des tables et des chaises ce qui a pour conséquence d’affaiblir encore plus la qualité de formation des étudiants et des étudiantes.
Depuis trop longtemps, l’enseignement supérieur souffre du manque de moyens financiers et humains.
Le manque d’enseignant et d’enseignantes, la dégradation des conditions d’études, la réduction du nombre d’heures de cours et la sélection à l’entrée de l’université sont les conséquences directes de ce manque d’investissement.
Pour son avenir, la France doit s’orienter vers une politique de l’ESR où un maximum d’étudiants accèdent à l’Enseignement Supérieur, dans la filière de leur choix, avec de bonnes conditions d’études.
C’est pourquoi l’UEC revendique :
- La fin de la sélection afin que chacun et chacune puissent accéder à des études de qualité, sans autre condition que le diplôme requis.
- Des moyens massifs dans l’enseignement supérieur et la recherche, via notamment l’embauche et la titularisation de personnels éducatifs sur l’ensemble du territoire, mais aussi la construction de nouvelles infrastructures. Cela permettrait d’ouvrir des places en nombre conséquent et d’assurer une formation de qualité et de proximité.
- La mise en place d’un Service Public de l’Orientation. Cela doit passer par un investissement massif dans les services d’orientation déjà existants.
- Un revenu étudiant, au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales afin de donner toutes les chances de poursuivre ses études sans que le manque de moyens financiers ne soit un frein.