Gouvernement Bayrou : L’enseignement supérieur et la recherche relégués !

L’ancienne première ministre Elisabeth Borne arrive à la tête d’un ministère regroupant l’éducation nationale, l’enseignement supérieur et la recherche. Le nouveau ministre délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche, Philippe Baptiste, ne sera même plus un ministre de plein exercice, une première depuis 2017. 

Après le rejet d’un budget qui ne respectait même plus les objectifs de leur propre loi de programmation de la recherche, en plus d’accélérer la libéralisation de l’enseignement supérieur, et de précariser toujours plus les étudiantes et étudiants. Les macronistes et assimilés assument, avec ce nouveau gouvernement Bayrou, que l’investissement dans l’avenir est très loin d’être une de leurs priorités. 

Chercheur en ingénierie reconverti en consultant pour le cabinet de conseil “Boston Consulting Group”, le nouveau ministre délégué chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, Philippe Baptiste, était le directeur de cabinet de la ministre Frédérique Vidal. Avec elle, il a organisé l’institutionnalisation de la sélection sociale à l’entrée de l’enseignement supérieur avec la création de Parcousup. 

Outre les noms, et le jeu de politique politicienne, ce sont les perspectives et l’absence d’ambition pour l’avenir qui inquiètent. Alors que 4 universités sur 5 finissent l’année en déficit, que la précarité étudiante ne cesse de croître et que les budgets de la recherche sont en berne, aucun changement de cap n’est annoncé.  

L’Union des Étudiantes et étudiants Communistes dénonce le choix de reléguer le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche à un secrétariat d’État.   

Elle dénonce l’ignorance de l’exécutif face à la crise que traverse l’enseignement supérieur et la recherche.