Grève mondiale des stagiaires

La semaine dernière, un peu partout dans le monde, les étudiant.e.s ont répondu à l’appel de la «Global Intern Strike » (grève mondiale des stagiaires) pour la reconnaissance du travail des stagiaires. Des rassemblements ont eu lieu devant les bâtiments de l’Union européenne à Bruxelles, ou encore de l’ONU; à Genève,  Vienne et New York. Au Québec, 19 000 étudiant.e.s se sont mis en grève pour la rémunération de tous les stages à Gatineau, Sherbrooke, Québec et Montréal.

Les stages sont devenus une étape nécessaire dans les formations universitaires, pour permettre une mise en pratique de nos connaissances et l’acquisition de savoirs-faire. Pourtant,  le manque d’encadrement ne permet pas de s’y former correctement : trop souvent l’expérience se limite au fameux “stage photocopies-café”. L’offre de stage étant par ailleurs bien inférieure au nombre d’étudiant.e.s, il est rare de trouver un stage correspondant à sa formation et son projet professionnel ou de recherche, ce qui empêche certain.e.s étudiant.e.s de valider leur année. Enfin, si par chance le travail effectué est réel, l’absence de réelle rémunération permet trop souvent aux entreprises de remplacer un.e salarié.e diplômé.e par un.e étudiant.e, sans le salaire à la clé.

En 2017, l’Union des Etudiant.e.s Communistes a mené une campagne nationale pour la reconnaissance du travail des stagiaires. Aujourd’hui encore, nous nous joignons aux voix des étudiant.e.s en grève pour la reconnaissance de leur travail et exigeons de :

  • Libérer l’offre de stage, avec un nombre plancher de stagiaires par entreprise et administration, en fonction des capacités d’accueil,
  • Garantir une rémunération des stages sous la forme d’un salaire, à hauteur minimum du SMIC et en fonction du niveau d’études,
  • Assurer un réel suivi pédagogique des stages, grâce à un service adapté dans l’université ainsi que dans l’organisme d’accueil.