Il est urgent que les études de santé répondent enfin aux besoins de notre société !
Un an après les annonces faites dans le cadre du plan Ma Santé 2022, les arrêtés concernant la suppression de la Première Année Commune aux Etudes de Santé et les nouvelles voies d’entrée aux études de santé ont été publiés. Ils prévoient deux voies d’accès principales : le Parcours spécifique accès santé (PASS), et une Licence avec option accès santé (LAS) qui permettra le choix d’une majeure au choix et d’une mineure santé. La fin du numerus clausus a également été confirmée, remplacé par un nombre d’admis décidé par les universités en fonction des besoins du territoire.
Une tribune a été publiée par l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France, l’Association nationale des étudiants en Pharmacie de France et la Fédération Nationale des Étudiants en Kinésithérapie, pour qui les mesures proposées sont insatisfaisantes et trop floues. Les étudiant.e.s déplorent « une réforme s’étalant sur des années » et une ressemblance frappante entre le PASS et la PACES. Les lycéen.ne.s voulant accéder aux études de santé en 2020 ne peuvent toujours pas, à moins de quelques mois des premiers choix d’orientation, imaginer à quoi ressembleront les études qu’ils envisagent. L’importance donnée aux QCM devrait être moindre, se basant notamment sur des oraux, mais le budget alloué par l’Etat, de 9 millions d’euros annuels, soit 150 000 à 200 000 euros par faculté de médecine, est largement insuffisant pour mettre en place des examens plus complexes ou pour préparer des sessions de travaux pratiques.
Ainsi, la réforme de la première année des études de santé s’inscrit dans les habituelles promesses de changements radicaux, accompagnées d’une budgétisation qui ne les permet pas. Cette situation est angoissante pour les étudiant.e.s, qui évoluent sans cadre et sans informations suffisantes pour se préparer.
Nous nous joignons donc à la tribune publiée par les différentes associations étudiantes, exigeant des mesures claires et applicables pour améliorer les conditions d’études et les enseignements en études de santé, pour que les futurs professionnel.le.s de santé soient formé.e.s en fonction des besoins réels de la société, en engageant un budget cohérent avec les changements proposés. L’UEC appelle à se joindre demain à cette manifestation nationale contre une nouvelle forme de sélection cachée, pour le service public de santé, et contre les logiques libérales dans l’enseignement supérieur et les services publics.