JO 2024, des étudiants déjà expulsés.
Ce vendredi, une centaine d’étudiants a d’ores et déjà été expulsée de son logement CROUS. D’ici le 30 juin ce sont 3000 étudiants qui devront laisser leur logement pour l’accueil des jeux olympiques.
En pleine période de partiels, ces expulsions forcées sont inacceptables. Le gouvernement se cache derrière la prise en charge des déménagements. Le vrai problème n’est pas la prise en charge mais le déménagement en lui-même. Les jeunes présents en cités universitaires sont les plus fragilisés et les plus précaires. L’ajout d’une contrainte et d’une charge liées au déménagement forcé va à l’encontre de leur réussite.
Alors que nous vivons une crise du logement partout en France, le message des expulsions envoyé aux étudiants est délétère. Au lieu de laisser chacune et chacun finir son année et passer l’été s’il le souhaite à Paris, on impose des déplacements.
En outre, nous constatons en France, 1 logement pour 17 étudiants. À l’image des installations sportives pensées pour être pérennes, les jeux olympiques auraient dû être une occasion de construire des logements durables dans le temps. Cela aurait permis de faire respirer le marché du logement étudiant aujourd’hui saturé.
De plus, dans un mois et demi, les premiers résultats de parcoursup et de mon master vont tomber. Avec les Jeux, il est devenu impossible de trouver des logements meublés à cette période de l’année. Les propriétaires, happés par l’appât du gain, préfèrent les réserver aux touristes fortunés. Cela rend la rentrée encore plus floue qu’elle peut l’être, ajoutant ainsi un stress qui aurait pu être évité.
En ce sens, nous appelons à la construction de 350 000 logements afin que l’ensemble des boursiers puissent se loger à tarification sociale.