JO 2024 : Le Conseil d’État valide la sanction faite aux étudiants
Le Conseil d’Etat a validé ce 30 décembre la décision du CROUS de Paris de limiter les baux d’occupation au 30 juin. Alors que le tribunal administratif de Paris avait suspendu en référé celle-ci. Une telle annonce est incompréhensible dans une ville où la part des logements inoccupés est passée de 5,6% en 1968 à 18,8% en 2020. Notamment par la hausse du nombre de logements vacants et de résidences secondaires. Celles-ci étant souvent louées par des ménages multipropriétaires bénéficiant d’abattements fiscaux.
Alors qu’il y a, en 2020, moins de résidences principales à Paris qu’en 1968, la plus haute instance juridique du pays entérine la décision du CROUS. Ainsi, elle fait primer les Jeux sur sa mission de service public.
La compensation prévue, de 100€ et 2 places pour les Jeux, est un cache-misère honteux face à la crise du logement que subissent les étudiants. Aucune garantie n’est exigée par le Conseil d’Etat sur les conditions du relogement des étudiants. Ils pourraient donc être relogés loin de leur résidence CROUS initiale. Cela induirait des surcoûts notamment en termes de transports.
Le gouvernement, qui prévoit d’économiser 4 milliards d’euros en 2024 sur les aides au logement par rapport à leur niveau de 2017, porte la responsabilité du pire chiffre de construction de logements en 2023 depuis 26 ans. Un chiffre qui ne sera vraisemblablement pas dépassé en 2024.
Face à cela, l’UEC réaffirme sa revendication d’une politique de logement social étudiant à la hauteur des enjeux. D’une part, nous avons besoin que soit construit 350 000 logements étudiants dans le parc public. D’autre part, il est nécessaire qu’une rénovation structurelle des résidences étudiantes existantes soit effectuées. Enfin, le plafonnement des loyers dans le parc privé doit être mis en place afin de sanctionner les propriétaires abusifs.