Le 16 mars : je me mobilise contre la précarité étudiante !
Le 16 mars 2020, Emmanuel Macron annonçait le premier confinement et avec lui la fermeture des établissements d’enseignement supérieur. Un an après ces annonces, la situation des étudiantes et des étudiants s’est fortement dégradée, les inégalités au sein de l’enseignement supérieur se creusent.
Aucun plan de rattrapage n’a été mis en place par le Gouvernement, le retour en présentiel une fois par semaine à l’université demeure insuffisant. Des milliers d’étudiants et d’étudiantes sont laissé·e·s sur le carreau. En effet, depuis le début de la crise sanitaire un étudiant sur 6 est en situation de décrochage et 40% des étudiants et des étudiantes ne reviennent pas en cours présentiel.
La précarité des revenus, la difficulté à suivre les cours à distance et le manque de perspectives d’avenir vont venir en partie expliquer ce phénomène de décrochage.
La perte de jobs étudiants cette année a provoqué la précipitation de nombre d’étudiants dans l’extrême précarité. Aujourd’hui, des milliers d’étudiantes et d’étudiants sont dans l’obligation de se tourner vers des organismes d’aides alimentaires, les demandes d’aides d’urgence au CROUS ont explosées de 40%.
Invitée le 10 mars sur Europe 1, la Ministre de l’enseignement supérieur et la recherche, a annoncé pour la rentrée 2021, le gel des frais d’inscription et celui des loyers des résidences CROUS.
Après la mise en place des repas CROUS à 1€, des chèques PSY, la gratuité des protections périodiques, il s’agit d’une nouvelle avancée permise par la mobilisation étudiante, pourtant ces mesures demeurent insuffisantes pour lutter contre la précarité étudiante.
Face à cela, l’UEC réaffirme la nécessité de mettre en place un plan de lutte contre la précarité étudiante et d’investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche afin de permettre un retour ambitieux en présentiel.
L’UEC appelle les étudiants et les étudiantes à se mobiliser le 16 mars prochain partout en France pour :
- La mise en place d’un revenu étudiant, au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales afin de sortir les étudiants et les étudiantes de la précarité mais également du salariat étudiant, première source d’échec à l’université.
- La revalorisation immédiate des APL.
- Un investissement massif dans les services du CROUS : L’ouverture de 500 000 logements étudiants supplémentaires est une nécessité pour assurer dans un premier temps une place en résidence universitaire pour chaque étudiant·e boursier.
- Des moyens ambitieux pour renforcer la médecine universitaire via l’embauche notamment de professionnels.
- Des moyens exceptionnels dans l’ESR, via notamment l’embauche de personnels éducatifs et leur titularisation, la construction de nouveaux locaux, la mise en place d’un protocole sanitaire strict pour assurer un retour en présentiel des étudiants et des étudiantes dans l’ensemble des établissements mais également rattraper le retard accumulé.