Les antennes universitaires en danger !
Le déficit budgétaire annoncé dans les universités s’annonce catastrophique pour l’année 2024-2025. 4 universités sur 5 risquent de finir dans le rouge et les conséquences sont multiples. Parmi elles, le risque de fermeture d’antennes universitaires.
Ce risque provient en réalité de deux causes. La première est la baisse des budgets dans l’enseignement supérieur. Qui ne permet plus aux universités de porter financièrement leurs antennes. La seconde est l’asphyxie des collectivités territoriales. En effet, avec la décentralisation des compétences, celles-ci doivent assumer toujours plus de compétences, tant en termes financiers qu’humains. Cependant, les dotations de l’État n’augmentent pas. Les collectivités sont même invitées à faire de nouvelles économies. Pourtant ce sont elles qui permettent le financement de ces antennes.
L’origine de cette détresse budgétaire est l’autonomisation des universités. Depuis plus de 20 ans, l’État s’attèle au démantèlement du service public de l’enseignement supérieur. Ainsi, l’État transfère des compétences qui devraient être les siennes aux établissements sans augmenter les budgets. Il s’agit ainsi de compétences budgétaires, de gestion des ressources humaines mais aussi pédagogiques. Ce qui a donc cassé le cadrage national des diplômes, mis en concurrence les universités les unes contre les autres et baissé la qualité des cours dispensés ainsi que de l’encadrement.
Les antennes universitaires, qui sont pourtant un des moyens pour garantir l’égalité d’accès au supérieur, se retrouvent donc menacées. Pas moins de 90 000 étudiants et étudiantes se rendent chaque jour dans les 160 antennes. Leur cursus se retrouve ainsi en péril. Alors même que nous manquons de places dans l’enseignement supérieur et que 85 000 lycéens se sont encore retrouvés sur le carreau après leur passage sur parcoursup.
Il est urgent de revenir en arrière dans le processus d’autonomie des universités mais aussi de garantir la pérennité des antennes universitaires. Afin d’aller plus loin et de réellement garantir un égal accès à l’enseignement supérieur, nous devons construire 6 nouvelles universités sur l’ensemble du territoire.