Les étudiants vont payer plus cher pour leur santé, on t’explique !

37% des étudiants ont déjà renoncé à une aide médicale. Alors que la précarité étudiante augmente, le projet de loi de finance sacrifie la santé des jeunes et en particulier des étudiants.

 En effet, avec le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le gouvernement prépare une nouvelle saignée de la Sécurité sociale. Celle-ci aurait un impact très direct sur la vie des jeunes et notamment des étudiant·es. Les jeunes dépenseraient davantage, les acteurs privés s’enrichiraient et le service public reculerait. Nous défendons donc le 100% Sécu, avec l’intégration des mutuelles à la Sécurité sociale.

Alors que les objectifs de dépenses sont pourtant situés en dessous de l’évaluation des besoins, particulièrement dans le secteur hospitalier, le gouvernement annonce le passage du ticket-modérateur de 30 à 40 % pour les visites de médecine générale. Le ticket-modérateur est la partie des dépenses de santé qui reste à  charge du patient une fois que l’Assurance Maladie a remboursé sa part.

Concrètement, cela veut dire que davantage de dépenses seront à la charge du patient (et de sa complémentaire santé éventuelle) qui sera moins couvert par la Sécurité sociale.

Cette charge supplémentaire aura pour conséquence d’augmenter le tarif des complémentaires santé, notamment étudiantes. Ce sera une dépense supplémentaire pour les étudiant·es, qui en poussera certain·es à renoncer aux soins.

Ce choix n’est pas neutre.  Il relève d’un choix politique qui transfère les dépenses de santé du public (la Sécurité sociale) au privé (les complémentaires santé et les patients).

Cela est constitutif d’une offensive globale pour dépecer la Sécurité sociale au profit du privé. 

Le tarif moyen des mutuelles a augmenté de 8,1 % rien qu’en 2024. La hausse du ticket modérateur pour les visites de médecine générale va contribuer à augmenter une fois de plus les tarifs à la charge individuelle des patients. 

Une hausse similaire est donc attendue pour début 2025. Ce transfert de la Sécurité sociale vers le privé est estimé à 1,2 milliards d’euros, et vient s’ajouter à une série d’autres transferts qui constituent une offensive d’ensemble contre la Sécu !

800 millions d’euros d’économies ont été réalisées en mars 2024 avec le doublement des franchises médicales (participation à la charge du patient sur l’achat de médicaments).

D’ailleurs, ce transfert s’opère alors que le tarif de base de la Sécurité sociale pour une consultation générale passe de 26,50€ à 30€. 

Ces transferts se font au détriment du bon sens économique car les charges de gestion s’élèvent à 20 % pour les complémentaires santés contre 4% pour la Sécurité sociale. Le tarif moyen des mutuelles a augmenté de 8,1 % rien qu’en 2024. La hausse du ticket modérateur pour les visites de médecine générale va contribuer à augmenter une fois de plus les tarifs à la charge individuelle des patients. Une hausse similaire est donc attendue pour début 2025.

Ce transfert de la Sécurité sociale vers le privé est estimé à 1,2 milliards d’euros, et vient s’ajouter à une série d’autres transferts qui constituent une offensive d’ensemble contre la Sécu !

800 millions d’euros d’économies ont été réalisées en mars 2024 avec le doublement des franchises médicales (participation à la charge du patient sur l’achat de médicaments).

D’ailleurs, ce transfert s’opère alors que le tarif de base de la Sécurité sociale pour une consultation générale passe de 26,50€ à 30€.

Ces transferts se font au détriment du bon sens économique car les charges de gestion s’élèvent à 20 % pour les complémentaires santés contre 4% pour la Sécurité sociale.

Cette situation relève donc d’une volonté de constituer un grand marché privé de la santé, où les patrons pourraient générer du profit comme dans n’importe quel autre.

Tout cela est à rebours de l’esprit de la Sécurité sociale telle que fondée par les communistes après-guerre : “de chacun selon ses moyens à chacun selon des besoins.” La cotisation sociale garantie cela.

L’Union des étudiant·es communistes revendique :

  • La sortie de la santé du marché privé par l’intégration des mutuelles dans une grande Sécurité sociale, retirant aux étudiants le poids financier du recours à une mutuelle, et par une hausse du budget de la santé.
  • L’augmentation du nombre de professionnels de santé dans les services universitaires
  • La fin des exonérations de cotisations patronales qui organisent la ruine de la Sécu.
  • Que les moyens de la Sécurité sociale soient fixés en fonction d’objectifs de réponse à des besoins et non en fonction d’objectifs de dépense.