Logements étudiants, il y a urgence
Avec l’arrivée des résultats Parcoursup, la recherche d’appartement commence pour les futur·e·s étudiantes et étudiants.
Chaque année, ces recherches sont plus difficiles. Entre la pénurie de logements et l’augmentation des loyers, trouver un logement est devenu un casse-tête pour les jeunes. Avec l’inflation, en 2023, les loyers ont augmenté de 3,60 % en moyenne. Pesant de plus en plus lourd dans les budgets, la réponse des services publics est encore insuffisante.
En France, ce sont près de 3 millions d’étudiantes et étudiants, dont 700 000 boursier·e·s, qui poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur. Pourtant, il n’existe que 233 000 logements étudiants à caractère social. Nous faisons face à une crise sans précédent et cette situation n’est pas nouvelle, elle aurait pu être anticipée.
En outre, de plus en plus de cités universitaires sont insalubres. Depuis plusieurs années, les alertes s’enchaînent autour de logements infestés par la moisissure, les cafards ou les rats. Les rénovations peinent à venir.
Il est indigne du service public de laisser les jeunes habiter dans de tels lieux.
Un secteur privé qui profite de la situation
Ce manque d’investissement pousse les étudiantes et les étudiants à vivre dans des logements du parc privé, souvent trop chers et trop petits. Ces bailleurs privés profitent de cette crise du logement pour faire monter les loyers et ainsi s’enrichir sur le dos des étudiantes et des étudiants. Il en est de même pour les bailleurs privés spécialisés dans le logement étudiant.
Mettre de l’argent public et construire de nouveaux logements pour les étudiantes et étudiants ne répond pas seulement à un besoin urgent de mieux vivre. C’est aussi permettre à notre société de se doter d’une génération formée et prête à répondre aux enjeux écologiques et sociaux qui nous font face.
Nous revendiquons :
- La rénovation thermique et structurelle des cités universitaires
- La construction de 350 000 logements étudiants