Logements JO, futurs logements CROUS ?
Alors que les Jeux Olympiques se clôturent, l’avenir est incertain pour les milliers de logements construits pour les athlètes. La ministre de l’enseignement supérieur Sylvie Retailleau avait d’ores et déjà fait la promesse d’une réhabilitation de 1667 logements pour des cités universitaires. Pourtant, le comité Olympique met en avant seulement 800 logements, soit une cité universitaire, convertie en logements étudiants.
Une déroutante cacophonie qui pourrait tout de même en réjouir plus d’un. Certes, nous pouvons féliciter cette initiative. Néanmoins, il faut creuser un peu plus pour se rendre compte que cette annonce n’est pas celle que l’on espérait. En effet, ces 1667 ou 800 logements seront proposés et gérés par des organismes privés. Notamment par des bailleurs sociaux, et non administrés par centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous)
Deux problèmes semblent alors se dégager.
Le premier est donc celui de la gestion. En effet, la gestion extérieur du CROUS ne permet aucune garantie de tarifs très sociaux, ni aucun contrôle de la part du ministère. Ces nouveaux logements, présentés comme une avancée dans la lutte contre la pénurie n’est en aucun cas un investissement de l’État. Cela représente encore une externalisation.
Le second questionnement se trouve autour du nombre de logements étudiants. Alors que la pénurie de logement est de plus en plus forte chaque année, les promoteurs immobiliers semblent peiner à vendre les quelque 2800 logements neufs. Avec un prix de 7000m2, ces logements semblent en dehors du pouvoir d’achat réel des français.
Au lieu de créer un ensemble de logements sociaux à tarification sociale moyenne à forte, les promoteurs immobiliers préfèrent des ventes à des tarifs vertigineux. Le logement ne peut être considéré comme une marchandise comme une autre. Ainsi, le marché ne peut être laissé aux mains de promoteurs dont la seule ambition est celle du profit.
L’Union des Étudiant.e.s Communistes appelle à ce que les logements destinés aux étudiants et étudiantes puissent porter certaines garanties :
- Une gestion par le CROUS et l’État
- Une tarification très sociale
Aussi, afin de lutter contre la pénurie de logements sur l’ensemble du territoire, nous demandons :
- La création de 35 000 logements étudiants par an
- L’expansion de l’encadrement des loyers dans l’ensemble des agglomérations
- La création d’un fond d’urgence logement à hauteur d’1 milliard d’euros financé par une taxe sur les bureaux mais aussi par les promoteurs immobiliers
- La mise à disposition de foncier public