Main dans la main avec le RN, le gouvernement met a genou les étudiants étrangers
Le texte voté grâce aux voix du Rassemblement national, des Républicains et la macronie est une vraie secousse politique. Il positionne la France dans un enfermement sur elle-même. À travers une politique migratoire basée sur des préjugés racistes et durcis.
Cette loi va durablement précariser l’ensemble des populations souhaitant rejoindre des proches en France. Il en est de même pour les étudiants étrangers, déjà dans une situation compliquée depuis la loi Bienvenue en France de 2019. C’est un nouveau coup de massue qui s’abat.
Les réactions ont été vives contre cette version de la loi. Ainsi, la ministre de l’ESR, Sylvie Retailleau a mis en jeu son mandat et une opposition de 18 présidents d’universités c’est formée. L’accès aux études, analysé par la droite et l’extrême droite comme “une voie d’immigration” va être considérablement attaqué.
Ainsi, le versement d’une caution pour les primo arrivants dont le montant reste indéterminé pour la délivrance d’un titre de séjour va devenir la norme. Cette décision entre en totale contradiction avec les objectifs d’ouverture à l’international de l’enseignement supérieur et la recherche.
De plus, afin de renouveler leur visa, l’ensemble des étudiants étrangers devront justifier du “caractère sérieux de leurs études”. C’est ici une mesure infantilisante et discriminante qui stigmatisera d’autant plus les étudiantes et étudiants étrangers. Or, l’obligation de se salarier du fait de leurs exclusions du système de bourses et de leurs droits d’inscriptions majorés mettent de fait ces jeunes en position d’échec.
Enfin, la majoration des frais d’inscriptions alors jusque-là présente dans un arrêté va devenir obligatoire. Les dernières universités à résister à cette disposition n’auront plus le choix de l’appliquer.
L’ensemble de ces dispositions font voler en éclat le statut d’étudiant étranger. Elles enferment sur lui-même un enseignement supérieur qui a pourtant tout intérêt de s’ouvrir. La France est occupe aujourd’hui la 7e place en termes d’accueil d’étudiants internationaux, contre la 3e il y a dix ans.
L’Union des étudiants et étudiantes communistes appelle l’ensemble des directions d’universités à se positionner contre ces mesures. Nous devons garantir un accueil digne à l’ensemble des jeunes souhaitant étudier en France, sans distinction ou condition de ressources.