Mobilisation etudiante : maintenant il faut gagner !
Depuis la journée du 22 mars qui a rassemblé plus de 500 000 manifestant·e·s contre la politique d’Emmanuel Macron, mais aussi depuis l’attaque fasciste contre la faculté de droit de Montpellier, la mobilisation prend de l’ampleur dans les universités· Alors même que les précédents mouvements ont enchaîné défaite sur défaite et que la loi « Orientation et Réussite des Etudiants » vient d’entrer en application, les mobilisations de cette semaine sont de véritables démonstrations de force·
En témoignent les Assemblées générales de Montpellier, Toulouse, Nancy, Paris 1, Nantes et bien d’autres, qui ont rassemblé cette semaine plus de 1 000 étudiant·e·s chacune· Les étudiant·e·s débattent donc, bien souvent par milliers, des objectifs et moyens de leur mobilisation· Pour les étudiant·e·s communistes, l’objectif numéro 1 est que la dynamique majoritaire en cours se poursuive et s’amplifie·
Partout en France, donnons un contenu concret à nos AG de campus, de fac et de filière, permettons l’implication du plus grand nombre de nos camarades de classe ! Pour l’UEC, toutes les décisions relatives à la mobilisation doivent pouvoir être portées par une majorité d’étudiant·e·s avec des perspectives politiques claires.
Nous sommes des dizaines de milliers à dénoncer le renforcement de la sélection, le manque de moyens dans l’enseignement supérieur, mais aussi l’ensemble de la politique libérale du gouvernement· Les étudiant·e·s ne sont pas seul·e·s dans cette bataille, puisque les cheminot·e·s en ont aujourd’hui pris la tête, avec sens de l’honneur et respectabilité.
Plus nombreux·ses encore, les étudiant·e·s dénoncent aujourd’hui les violences commises sur les campus, à Montpellier, Lille ou Strasbourg· Quel que soit leur avis sur le mouvement encours, l’immense majorité des étudiant·e·s condamne fermement les dégradations, les menaces et les violences. Ces méthodes abjectes sont l’œuvre de bandes armées d’extrême-droite, qui derrière des dehors « antisystème » agissent, une fois de plus, dans le seul et unique intérêt du patronat et de son gouvernement.
L’UEC appelle les étudiant·e·s à ne pas laisser briser leur mouvement. Nous appelons les autorités administratives et judiciaires, dans les universités et au-delà, à faire toute la lumière sur les responsables des dernières agressions et à les sanctionner lourdement.
Nous demandons par ailleurs aux autorités universitaires de garantir l’expression démocratique des étudiant·e·s. Chaque étudiant·e doit pouvoir participer au mouvement, sans menaces ni pressions d’aucune sorte. Le droit de se réunir, de revendiquer et de manifester doit donc être garanti sur l’ensemble des campus.
Pour la réussite de chacun·e à l’université, pour la défense des libertés démocratiques des étudiant·e·s : sur ces revendications claires, nous pouvons être majoritaires· Nous pouvons l’emporter, aux côtés des lycéen·ne·s, des travailleur·se·s du public comme du privé· Nous appelons donc à poursuivre la mobilisation sur l’ensemble des campus, dans la perspective de la journée nationale de mobilisation du 19 avril !