Mon Master, le début du chaos
La première phase de la nouvelle plateforme de sélection “Mon Master” a fermé ses portes hier à 23h59. Après plusieurs incidents techniques qui n’étaient pas sans rappeler le chaos de parcoursup, la décision de prolonger de 48h les inscriptions a été annoncée par la ministre. Formations disparaissant subitement, plateforme en maintenance durant 4 jours, pièces demandées alors qu’elles n’étaient pas nécessaires… Les étudiant·e·s se seraient bien passé de ce stress supplémentaire.
Au-delà des problèmes techniques, Mon Master se veut comme une solution au manque de place en master. Le gouvernement préfère sélectionner davantage les étudiant·e·s, plutôt que de donner les moyens aux universités d’ouvrir le nombre de places nécessaire pour que tous les étudiant·e·s puissent poursuivre les études de leurs choix.
Mon Master n’offre aucune solution viable pour les étudiant·e·s, pire elle renforce la fracture sociale dans l’université. En effet, depuis la mise en place de la sélection en master, en 2021-2022, on comptait 31,9 % d’enfants d’ouvriers en licence, mais seulement 21,5 % en master.
Pire, cette plateforme provoque l’auto-censure des candidats, renforçant alors ces inégalités.
Il s’agit ici d’un enjeu qui va bien au-delà des individus mais de la société dans son ensemble. Car si nous voulons construire la société écologique, plus juste socialement et économiquement, fermer les portes de l’université n’est pas la solution.
Ainsi l’Union des Étudiant·e·s Communistes revendique :
- La fin de sélection dans ESR et notamment en master
- Un recrutement massif de professeur en université
- La construction d’universités supplémentaires pour répondre au besoin de la population et aux nouveaux enjeux nationaux.