Non au dégel des frais d’inscription !
Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a annoncé le dégel des frais d’inscriptions. Il s’accompagne d’une augmentation de la CVEC de 3€. Les frais d’inscription en licence passeront ainsi de 170€ à 175€. Pour les masters, l’augmentation sera de 7€ en passant l’inscription à 250€. Enfin, les étudiants désirant poursuivre en doctorat devront s’acquitter de 391 euros, soit 11 euros de plus.
Ces augmentations s’inscrivent dans un contexte d’inflation du coût des études. En effet, elles ne sont pas sans rappeler la hausse des loyers CROUS de 3,5% il y a peu. La rentrée s’annonce sous le signe d’une précarité qui se renforce.
Au milieu d’une crise du logement et du pouvoir d’achat sans précédent, ces augmentations sont injustifiables. Les manques de budgets des universités et la coupe de 904 millions d’euros n’ont pas à être compensés par les étudiants. Les annonces faites par le ministère vont toujours dans le même sens. Alors que cela fait plusieurs années maintenant que nous attendons une réforme des bourses.
Un silence du ministère
De plus, les réponses données ne sont pas satisfaisantes. Déjà, à la sortie de la crise COVID, l’Union des Étudiantes et Étudiants Communistes dénonçait un ministère qui ne faisait que s’appuyer sur l’aide d’urgence et associative. Nous notons, à la fin de cette année 2023-2024, une augmentation de fréquence des étudiants aux aides alimentaires.
Nous avons besoin d’une réforme structurelle de l’aide à la poursuite d’études. Ainsi, il ne s’agit pas seulement de sortir les jeunes d’un sas de précarité, mais aussi de permettre à des générations de pouvoir se former. En effet, les transformations sociales, économiques et écologiques nous obligent à revoir notre modèle d’enseignement supérieur.
Donnons-nous l’ambition d’avoir la jeunesse la mieux formée. Afin de porter notre société vers une voie d’émancipation, d’innovation et de progrès.
Pour cela, l’Union des Étudiantes et Étudiants Communistes demande :
- La création d’un revenu étudiant au minimum du seuil de pauvreté
- La gratuité des études supérieur
- La construction d’au moins 350 000 places en logements CROUS