Pour une rentrée universitaire réussie, il faut engager et titulariser dès maintenant des enseignantes et des enseignants
Cette année universitaire a mis en lumière le manque d’investissement et de recrutement de professeurs auquel font face les universités.Depuis des années, alors que le nombre d’étudiantes et d’étudiants augmente, les effectifs d’enseignants et d’enseignantes stagnent, voire reculent.
Depuis 2015, les effectifs en doctorat ont chuté de près de 75 000 à 57 000. De fait, d’années en années, de moins en moins d’enseignants et d’enseignantes chercheurs sont formés. Cela a pour conséquence des heures de cours et de TD supprimés, un enseignement de moins bonne qualité et des filières qui mettent en place la sélection.
Cette année par exemple, à cause du manque d’effectifs enseignants et d’enseignantes , nombre d’étudiants et d’étudiantes n’ont pas acquis les notions nécessaires à la validation des épreuves et donc de leur diplôme. En effet, l’absence de professeurs sur le territoire a entraîné l’incapacité du gouvernement à dédoubler des promotions et donc faire revenir en présentiel les étudiants et les étudiantes. Tout cela doublé, d’une précarité grandissante, a entraîné un retard conséquent et un décrochage massif.
Ce sabotage de l’université est la conséquence des politiques libérales menées depuis des années et qui continuent d’être menées avec l’actuelle Ministre de l’Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, notamment avec la LPR. Aujourd’hui nombre de TD sont déjà dispensés par des enseignants précaires, et cette réalité va être renforcée avec la mise en danger du statut d’enseignant chercheur et la généralisation des embauches sous contrats précaires.
Si aucun plan de recrutement de professeurs n’est mis en place, si les contractuels ne sont pas titularisés, c’est l’avenir des futurs étudiantes et étudiants, ainsi que tout le système universitaire et la qualité des formations qui est en danger.
La rentrée universitaire se prépare dès à présent afin d’éviter les amphis et les TD surchargés de l’année dernière et rattraper le retard accumulé. Pour cela, l’UEC revendique :
- Des moyens massifs dans l’enseignement supérieur et la recherche, via notamment l’embauche et la titularisation de personnels éducatifs sur l’ensemble du territoire, mais aussi la construction de nouvelles infrastructures.
- Une avancée de la date de rentrée. La rentrée universitaire doit se faire en même temps que la rentrée dans le secondaire afin de pouvoir rattraper le retard accumulé depuis un an.
- Un revenu pour les étudiants et les étudiantes, au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales pour sortir de la précarité.