Précarité étudiante : une forte augmentation pour la rentrée
Une fois de plus, la rentrée étudiante sera marquée par une augmentation importante du coût de la vie sur fond d’une inflation qui dure.
En effet, l’enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante de l’UNEF a révélé un accroissement de plus de 6,47 % du coût de la vie étudiante depuis la rentrée précédente. Les pôles particulièrement impactés sont, sans surprise, l’alimentation ou l’énergie. De plus, la fin du tarif réglementé de vente du gaz naturel depuis le 1er juillet, alors que 41 % des ménages y sont chauffés, expose nombre d’étudiants à de nouvelles hausses de leurs factures.
Cette situation est alarmante et l’absence de réponse à la hauteur est d’autant plus inquiétante. Depuis 2017 le coût de la vie étudiante a augmenté de 25,51 %. Tandis que le nombre de boursiers a diminué de plus de 38 000 personnes. Ces incohérences et les solutions temporaires du gouvernement ne permettront pas de juguler cette escalade du coût de la vie étudiante.
Dans ce contexte, nous risquons de subir une vague d’abandon et d’échec à l’université à cause de cette précarité et du salariat étudiant.
Lors d’un passage média, la ministre Sylvie Retailleau a annoncé que des éléments sur la prochaine réforme des bourses seraient donnés en septembre. Dans l’attente de cette réforme depuis plusieurs années, nous ne pouvons pas compter sur celle-ci pour pallier le problème structurel de la précarité étudiante.
Cette situation persistante nous convainc d’autant plus de l’importance de mener une lutte frontale contre la précarité étudiante. Cette lutte sera portée par l’UEC dès la rentrée 2023.