Qui est Patrick Hetzel ?
Fin de règne pour Sylvie Retailleau, qui passe la main à Patrick Hetzel nouveau ministre de l’enseignement supérieur.
Venu du privé à but lucratif, Patrick Hetzel promet une suite droitière. Pionnier de la loi LRU auprès de Valérie Pécresse, il croit dur comme fer à l’autonomisation des universités.
Dans un climat d’austérité, le monde de l’enseignement supérieur s’inquiète de l’avenir donné à la recherche et la formation. En effet, les réductions budgétaires annoncées s’ajoutent à une difficulté préexistante. Puisque 4 universités sur 5 ont déclaré un risque de déficit.
Cette situation n’est ni nouvelle, ni surprenante. Déjà, les années précédentes, plusieurs universités avaient annoncé finir dans le rouge avant même de voter les budgets annuels. La cause est simple, l’autonomie des universités qui a privé l’enseignement supérieur de financements publics. Avec comme prétexte, la gestion autonome des budgets et donc la diversification des sources de financements.
Malheureusement, les priorités de la droite semblent bien éloignées des besoins réels de l’enseignement supérieur. En effet, artisan de la loi LRU, qui a donné l’autonomisation des universités, Patrick Hetzel n’est pas prêt de revenir sur cette loi qui a pourtant cassé l’enseignement supérieur.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche est finalement le ministère le plus stable depuis plus de 20 ans. Avec un travail dans la droite ligne des politiques libérales mises en place par les gouvernements successifs de casse de l’enseignement supérieur. Au profit des établissements privés à but lucratif qui fleurissent grâce aux plateformes de sélections mettant sur le bas côté 80 000 lycéens par an.
Si le discours de politique général n’a pas encore eu lieu, nous pouvons d’ores et déjà nous attendre à un continuum libéral. Avec en bonus, une lubie autour de la lutte contre l’islamo-gauchisme, théorie d’extrême droite. Ainsi qu’un engagement bien moindre dans la défense des étudiants étrangers.