Réévaluation des bourses : à quand une politique ambitieuse de réussite étudiante ?
Comme régulièrement, les échelons de bourses étudiantes ont été réévalués pour prendre en compte l’inflation : cette année, c’est une hausse de 1.1% qui a été actée, alors même que, selon la Banque de France, l’inflation s’élève à 1.3% (1.2% hors énergies et alimentation). Les étudiant.e.s boursier.e.s verront donc leur niveau de vie diminuer, sans compter la baisse des APL.
Alors que la sélection et le coût des études en font déjà un parcours du/de la combattant.e, l’insuffisance de la réévaluation des bourses va participer à contraindre encore davantage d’étudiant.e.s à se salarier pendant leurs études. Le salariat étudiant est responsable de l’échec de 70% des étudiant.e.s salarié.e.s durant leur première année d’études, notamment les enfants d’ouvrier.e.s, qui sont seulement 7,8 % à accéder à un master. Macron continue donc de cimenter son modèle d’université libéral, où la majorité des étudiant.e.s voient leur parcours de vie brisé.
Les étudiant.e.s ne sont pourtant pas un fardeau pour la société. Au contraire, nos études sont utiles : elles permettent de faire progresser les connaissances et de former les futures générations de travailleur.se.s. Il faut mettre fin à la culture de l’échec de l’université macronienne, en rendant les études gratuites et accessibles à tou.te.s. Plus encore, c’est d’un réel revenu étudiant, à hauteur du SMIC et financé par la sécurité sociale, dont nous avons besoin pour libérer nos études et la recherche.
La réévaluation des bourses au dessous du taux d’inflation est irresponsable vis-à-vis des étudiant.e.s et de l’avenir de notre société. Les étudiant.e.s communistes continueront de se mobiliser, dès la rentrée, aux côtés de leurs camarades de fac, en faveur d’une politique ambitieuse de réussite étudiante.