Résidences universitaires : cessons d’engraisser le parc privé sur le dos des étudiant.e.s !
En cette fin d’août, chaque étudiant.e a reçu ou va recevoir le « guide de rentrée », sur sa boîte mail. À destination des étudiant.e.s, il dresse un premier bilan de Frédérique Vidal. Parmi les engagements du gouvernement, le courrier annonce la construction de 60.000 logements étudiants d’ici 2022, où le Crous apportera une “contribution active”, ainsi que la mise en place de dispositifs “pour aider les étudiants dans leur recherche de logement dans le parc privé”.
En somme, aucune politique ne sera menée contre les parasites du parc privé qui se font de l’argent sur le dos des étudiant.e.s : au contraire ! Si le Crous ne fait que participer à la construction de logements étudiants, cela signifie que les logements seront construits en partenariat avec les villes, et qu’ils ne seront pas gérés par le Crous, comme l’explique une étude* de Terra Nova. Alors que le peu de places en cité-U du Crous oblige déjà les étudiant.e.s les plus précaires à abandonner leurs projets d’études, cette politique de privatisation du logement étudiant est désastreuse.
La pilule ne passe pas, d’autant plus au vu de la hausse continue du coût de la vie étudiante, qui concerne en premier lieu les étudiantes et les enfants d’ouvrier.e.s. Une politique ambitieuse pour le logement étudiant doit correspondre à nos réalités. Nous sommes 2,7 millions d’étudiant.e.s en France, et il n’y a que 172 600 logements Crous disponibles. Il est donc urgent de faire construire 100.000 nouveaux logements par an, de rénover les logements existants et que les résidences privées lucratives soient nationalisées.