Stop à la répression sur les universités
Depuis quelques jours, des mobilisations en faveur de la paix en Palestine sont engagées dans les universités. Celles-ci ont très rapidement été réprimées par les forces de l’ordre. Valérie Pécresse a même annoncé couper les subventions régionales pour l’institut Science po Paris. Le chantage aux financements pour exercer une censure politique sur un lieu d’enseignement supérieur est extrêmement grave.
Ces réactions sont injustifiables et l’Union des Étudiants Communistes apporte tout son soutien aux étudiants et étudiantes mobilisés en faveur de la paix et de la reconnaissance d’un État palestinien, selon les frontières reconnues par l’ONU.
Ce mouvement étudiant est victime d’une volonté d’uniformisation du discours politique sur les universités. Les propos de Gabriel Attal et le traitement médiatique décrivent la mobilisation étudiante comme exclusivement négative. S’il peut y avoir un débat entre étudiants sur la pertinence d’occuper à long terme une université, la mobilisation, les déploiements de banderoles ou encore les blocages ponctuels sont indispensables pour permettre la visibilisation du génocide en cours à Gaza.
Cette répression s’inscrit dans une dynamique plus générale d’un contrôle politique de plus en plus important sur les lieux de l’enseignement supérieur. Dans beaucoup d’universités, le simple geste de donner un tract est interdit par les directions. La généralisation et la systématisation de l’envoi de forces de l’ordre lors de mobilisations étudiantes est grave pour l’état des libertés publiques à l’université.
Nous dénonçons avec force cette volonté de reprise en main politique de la vie universitaire. Les lieux de l’enseignement supérieur ont toujours été des lieux de politisation et de débats. Élever l’esprit critique des étudiants devrait être vu comme synonyme d’émancipation.
Nous le constatons à l’international, lorsqu’un gouvernement souhaite reprendre la main sur la pensée critique, uniformiser le discours et faire adhérer à des idées réactionnaires, ce sont les universités qui sont attaquées en première.
L’UEC revendique :
- un cessez-le-feu immédiat
- la fin de la colonisation en Cisjordanie
- la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et la libération des otages détenus par le Hamas
- la création d’un État palestinien aux côtés de l’État israélien sur les frontières de 1967, conformément aux résolutions de l’ONU.