Ticket Resto étudiant : une augmentation du prix des repas inacceptable !
Hier, le Sénat examinait une proposition de loi ayant pour objectif de créer un titre de paiement de restauration pour les étudiants et les étudiantes afin de lutter contre le manque de restaurants universitaires sur le territoire.
Par cette proposition de loi, le groupe de l’union centriste veut mettre fin aux Repas U à 1€ pour les étudiants et étudiantes, mesure mise en place suite à la mobilisation de janvier dernier à l’appel de l’UEC contre la précarité étudiante.
Si nous partageons le constat du manque d’ infrastructures sur le territoire, ce n’est pas en mettant en concurrence le CROUS et la restauration privée que le problème se règlera. En effet, cela signifie une baisse drastique du budget du CROUS avec une enveloppe associée à la restauration qui se limiterait à 3,30€ par repas.
De plus, alors que depuis le début de la crise, nombre d’étudiants et d’étudiantes sont dans l’obligation de se tourner vers des organismes d’aide alimentaire du fait de l’explosion de la précarité, cette proposition va venir augmenter le coût de la restauration pour les étudiants et les étudiantes.
En effet, ces tickets restaurants à 6€60 seront financés à hauteur de 50% par l’Etat, le reste étant à la charge des étudiants et des étudiantes, soit un prix par repas multiplié par plus de 2.
L’UEC alerte sur cette proposition de loi qui vient mettre en danger les étudiants et les étudiantes, en aggravant la précarité étudiante, en affaiblissant le service public de la restauration universitaire et en favorisant la restauration privée.
Plutôt que de mettre en concurrence le service public avec le privé il faut le renforcer en augmentant le budget du CROUS.
L’UEC demande :
- Un investissement massif dans le CROUS afin d’ouvrir des restaurants universitaires sur le territoire, notamment à proximité des lieux d’études et des résidences étudiantes
- La gratuité des repas CROUS
- Un revenu étudiant au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales afin de sortir les étudiants et les étudiantes de la précarité et permettre à chaque étudiant et étudiante de poursuivre ses études sans avoir à se salarier. Le salariat étudiant constitue la première source d’échec à l’université.